Les Musiques Actuelles, késako?
Retour sur l'atelier de formation : "Artistes et groupes émergents: développer son projet dans un écosystème en pleine expansion".
Proposé par Demain, dès l’Aube et la FéMAG dans le cadre des UiMA du 16 juillet 2021.
"Musiques Actuelles", ça veut dire quoi ?
On entend souvent parler des « musiques actuelles », des « musiques amplifiées »ou des « musiques populaires », mais qu’est ce-que c’est exactement ?
Toutes ces appellations désignent les mêmes musiques, celles dites « amplifiées » dans le sens où elles ont recours à la sonorisation, « populaires » car elles concernent le plus grand nombre et puisent leurs origines dans les mouvements populaires et celles que l’on dit « nouvelles » car elles sont apparues très récemment dans l’Histoire de la musique et qu’elles évoluent en lien étroit avec les progrès technologiques.
Cette appellation a été adoptée par le ministère de la Culture à la fin des années 90 (lors du mandat de Catherine Trautmann) et démontre une implication de l’Etat et des collectivités territoriales pour la reconnaissance de ces musiques.
60's-70's : Les musiques "populaires" en effervescence
- Arrivée des grands groupes de musiques dites « populaires »
- Multiplication des concerts et des lieux de diffusion
- Les MJC deviennent des réseaux de diffusion parallèles
- L’ère de la jeunesse
80's: Une culture en quête de reconnaissance
- Jack Lang et sa politique culturelle accélèrent le processus de reconnaissance institutionnelle de musiques populaires
- La fête de la musique voit le jour, un évènement qui fait la part belle à ces musiques
- Les musiques populaires reflètent encore un manque de structuration et d’accompagnement par l’Etat.
90's: La machine est lancée
- Développement des dispositifs de structuration du secteur: Scènes de Musiques Actuelles, IRMA (centre de ressources et d’information pour les musiques actuelles).
- Marque Touché développe le concept de « musiques amplifiées »
- Reconnaissance institutionnelle du terme et du secteur musiques actuelles
Les années 2000 marquent le début d’une nouvelle ère pour les musiques actuelles, qui bénéficient désormais d’un véritable accompagnement institutionnel, qui se généralisent de plus en plus, et qui ne cessent de se transformer, toujours plus rapidement, à l’image de la société.
Progrès technologiques, révolution numérique, crise du disque, industrialisation culturelle, montée en puissance du marketing, développement de l’autoproduction, explosion de la concurrence, omniprésence des réseaux sociaux, diversification des pratiques, des métiers, des acteurs…
La demande devient de plus en plus exigeante, tant du côté des professionnels que du public. L’écosystème musical évolue de manière exponentielle, se complexifiant tout en se démocratisant jusqu’à devenir une véritable culture oscillant entre 3 pôles, 3 logiques caractéristiques du secteur:
- Une logique institutionnelle
- Une logique commerciale
- Une logique sociale et solidaire
Avec un tel contexte, l’artiste en 2021 n’est plus simple créateur ou interprète. Il endosse désormais le rôle de chef de projet et fait face à la nécessité de comprendre le secteur dans sa globalité.
© Gauthier Grand Claude – La FéMAG (Fédération des Musiques Actuelles du Gard)
La FéMAG est une association qui rassemble une trentaine de structures oeuvrant pour la filière des musiques actuelles. Elle porte de multiples missions sur le territoire gardois: structuration du réseau, accompagnement des acteurs, soutien aux artistes, organisation de projets en musiques actuelles.
